Voici pourquoi les masques sont indispensables pour se protéger du coronavirus

Depuis son apparition en Décembre 2019 en Chine, le coronavirus suscite la terreur. Actuellement, la pandémie a provoqué la mort de plus de 68 125 personnes dans le monde dont près de 47 000 en Europe. L’Espagne et l’Italie, pays européens les plus touchés par le Covid-19, enregistrent une légère baisse du nombre de décès liés à la maladie. Bien que encourageants, ces résultats modestes ne doivent pas inciter au relâchement. En sus, le gouvernement avait tendance à préconiser le port du masque pour les personnes malades ou susceptibles de l’être. Mais ce vendredi, l’Académie de médecine a recommandé le port du masque obligatoire à toute personne qui sort en cette période de crise. Un témoignage relayé par de nombreux médias dont LCI.

La pandémie causée par le SARS-CoV-2 a bouleversé le quotidien de nombreux pays du monde. Confinement obligatoire, fermeture des frontières, cessation d’activités non nécessaires à la survie des habitants et gestes barrières ont été envisagés en cette période exceptionnelle. En France, le virus a causé la mort de 8078 personnes. Néanmoins, un ralentissement de l’évolution de l’épidémie a été constatée dans le pays ces derniers jours, portant à croire que les mesures entreprises par les autorités ont été fructueuses. Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP a déclaré à France Inter que cette stabilisation était une conséquence directe du confinement.

Mais l’expert ajoute que “relâcher le confinement trop tôt” reviendrait à “créer le débordement que nous avons réussi à éviter jusqu’ici grâce à la solidarité nationale”. Par ailleurs, la question du port du masque continue de susciter des débats. À la surprise de tous, l’Académie de médecine a donné un avis qui va à l’encontre des recommandations mises en avant par le gouvernement.

Le port obligatoire du masque dans l’espace public

“Les masques sont uniquement pour les malades, pour les transports sanitaires, pour les secours aux personnes et pour les soignants”, avait déclaré Jérôme Salomon, directeur général de la santé, lors de son point de presse du 17 mars. Ainsi, il exhortait les français à “porter inutilement” des masques pour aller à l’extérieur. Seulement, l’Académie de médecine a remis en cause ces recommandations dans un communiqué rendu public jeudi 2 avril. “En situation de pénurie de masques et alors que la priorité d’attribution des masques FFP2 et des masques chirurgicaux acquis par l’État doit aller aux structures de santé et aux professionnels les plus exposés, l’Académie nationale de Médecine recommande que le port d’un masque “grand public”, aussi dit “alternatif”, soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement”, peut-on lire.

Pour justifier ces propos, l’Académie nationale de médecine a rappelé que les personnes “en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique” peuvent transmettre le virus à d’autres personnes si elles ne portent pas de masque. “En France, dans ce contexte, le port généralisé d’un masque par la population constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur.

Ne pas porter de masque serait la “grande erreur” de la France

Les recommandations de l’Académie nationale de médecine rejoignent celles qui ont été émises par le directeur général du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, George Gao. Interrogé par nos confrères du journal Le Monde, le scientifique avait d’ores et déjà considéré que le masque devait être instauré en Europe et aux États-Unis en vue d’enrayer l’épidémie. Rappelons que le coronavirus se transmet principalement par l’émission de gouttelettes respiratoires contenant le virus, lorsqu’une personne infectée tousse, éternue ou projette des postillons. Or, l’infection causée par le SARS-CoV-2 peut être insidieuse du fait qu’il existe des porteurs qui affichent peu ou pas de symptômes. Ces derniers sont susceptibles de contaminer de nombreuses personnes à leur insu.

La pénurie de masques en France serait-elle en cause ?

Durant cette crise sanitaire, le personnel médical a fait face à une déficience du système de santé français. Interrogé par France Inter, le ministre de la santé Olivier Véran avait estimé le 17 mars qu’il y avait “110 millions de masques” disponibles. “Nous avons assez de masques aujourd’hui pour permettre aux soignants d’être armés face à la maladie et de soigner les malades. Mais en fonction de la durée de l’épidémie, nous ne savons pas si nous en aurons suffisamment à terme”, avait affirmé le ministre.

Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers, considère qu’il s’agit là d’un “véritable scandale d’État”. Pour lui, “des centaines de milliers de personnes vont être contaminées, d’autres vont mourir faute de cette impréparation du gouvernement et des mauvaises décisions qui ont été prises.” De son côté, François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes, ignorait que “les stocks de l’État était aussi bas.” “Nous n’avons pas assez de masques pour travailler correctement”, explique-t-elle avant d’ajouter que “cela ne concerne pas uniquement les masques : un dépistage de masse en France n’est guère envisageable, nous n’en avons pas les moyens en termes de matériels et de réactifs nécessaires pour réaliser ces tests”.

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